Tatie Prout apprend à dessiner sur les tables de diverses écoles du Sud-Ouest de la France et fait ses premières armes au sein du collectif Skinjackin, qu’elle réussit à infiltrer en se faisant passer pour une dessinatrice chevronnée. Le temps que ses camarades s’aperçoivent de la supercherie, elle peint déjà sans distinction sur des toiles, des murs ou à même les gens ! Ses images évoluent alors, à la découverte de techniques comme la couture, la broderie, le canevas, la fresque et le collage.
Elle décide de travailler un univers enfantin, doux et Kawaii, s’affranchissant des codes artistiques et des messages politiques afin de “cacher son âme noire de sociopathe au reste du monde” dit-elle. Elle ne trompe pourtant personne et un univers brut et souvent mélancolique se retrouve dans ses œuvres où l’on croise animaux poilus, chiens qui tirent des rayons lasers, cupcakes qui louchent dans une atmosphère cotonneuse et sucrée, pour faire ressurgir l’enfant qui sommeille en nous. Hyperactive et lunatique,Tatie Prout nous attend aors au détour d’une fresque monumentale, d’un coussin brodé au coin du canapé ou d’une affiche trouvée dans une rue paisible.